L’usine d’eau potable, c’est pour quand ?
Ce sujet peu connu du grand public est relativement technique et compliqué à expliquer, mais d’une importance primordiale pour tous.
Ce sujet à fait l’objet de 10 minutes de débats lors du dernier conseil d’agglomération
En 2001 nous avions l’interdiction de fournir de l’eau aux habitants
49:27 Jean-Pierre Door
C’était une décision préfectorale
Tant elle était polluée
Le groupe Citoyens du Montargois a été à l’initiative de la création de l’association “des usagers de l’eau de l’agglomération” et est très active sur ce point sensible très peu connu du grand public.
L’association des Usagers de l’Eau de l’AME siège au COPIL (Comité de Pilotage) et suit l’action du délégataire SUEZ dans sa gestion de l’eau au coté des élus.
Les problématiques :
1- La capacité de traitement de l’eau potable
La production en eau potable est inférieure aux besoins des habitants.
Cela crée des tensions principalement en période de canicule.
En juillet 2019, l’ARS ( Agence Régionale de Santé) a dû donner son accord pour utiliser, en cas de besoin, l’eau du captage Chise 1 non traitée pour la mélanger avec celle traitée et d’éviter ainsi la rupture de distribution d’eau potable.
2 – la qualité de l’eau
Toutes les analyses de l’ARS sont excellentes
50:30 Jean-Pierre Dorr
Au delà de la tension sur la ressource, la qualité de l’eau fournie est satisfaisante dans la limite où le délégataire assure le renouvellement des produits de traitement en temps et heure.
Ceci n’est pas toujours le cas, exemples sur ces deux dernières années :
- au 1er semestre 2018 où nous avons eu neuf non conformités aux pesticides en six mois.
- en avril 2019 , trois non conformités aux nitrates suite à un “dysfonctionnement ponctuel” de l’usine de traitement de la Chise
3 – l’usine de traitement des eaux de la chise
Actuellement une usine de traitement dite de la chise est en construction.
Malheureusement ce projet doit être revu suite à la découverte de pollution sur le lieu de création de cette usine.
Notre position :
Nous souhaitons savoir quand nous aurons de l’eau “vraiment” potable, et à quel coût ?
Les citoyens demandent que le nouveau projet d’usine de traitement des eaux de la Chise :
- fasse l’objet d’une réunion spécifique en commission et en copil ,
- soit présenté aux élus, tant sur le plan technique que financier et AVANT passation d’un avenant préalable et toute reprise des travaux !
Le Tract du 11 juin 2020
Notre tract du 6 juin avait également pour objetif de stimuler le débat au conseil d’agglomération du 11 juin 2020
Vidéo du conseil d’agglomération du 11 juin 2020
L’effet du tract a donné lieu à des explications lors du conseil d’agglomération.
Cependant, beaucoup de contre vérités ont été énoncées.
Voici les 10 minutes du conseil d’agglomération sur le sujet
- 40’40 : budget annexe assainissement.
- 42’50 : budget annexe eau potable.
- 44’08 : Demaumont introduit la question sur l’usine d’eau potable
- Supplisson intervient « on savait »
- 45’30 : Dupaty rassure sur la production d’eau potable.
- 47’15 : avis de tous les experts : tous les réseaux à déplacer. Même avec un pont à 500 000 euros. Dupaty : on n’a pas d’autres ressources ailleurs.
- Re-Supplisson : on n’a pas d’autres gisements que la Chise et l’Aulnoye
- 49’20 : JP Door. En 2001, nous avions l’interdiction de distribuer de l’eau aux habitants, tant elle était polluée.
Skids anti-pesticides (Aulnoy et Chise).
Skids anti-nitrates (cela a coûté cher évidemment).
50’30 : remarques sur l’ARS
Nos remarques
Synthèse du Budget :
Assainissement: excédent de 1,8 millions d’euros
41:43 Frank Supplisson
….
Cela fait 4,2 millions d’excédent global.
Or le compte de résultat est le suivant :
Côté assainissement l’excédent est de :
- fonctionnement : 2 408 000€
- investissement : 1 083 000 € (M Supplisson parle de 1,8M€)
Côté eau potable l’éxcédent est de :
- fonctionnement : 2 153 000€
- investissement : – 178 439 €
M Supplisson affirme en synthèse que l’excédent est de 4,2 M€ ce qui est faux
Découverte de la Pollution tardive :
Une pollution aux hydrocarbures lié au bombardement d’une cuve d’hydrocarbure à l’époque de la seconde guerre mondiale
44:37 Frank Supplisson
Ce qui a été découvert comme pollution,
44:10 Frank Supplisson
Alors certains diront, on le savait, c’est comme le coronavirus
- Quand on prévoit de réaliser un ouvrage, on fait des sondages et des essais pressiométriques pour estimer la capacité portante des sols.
Ces sondages sont le plus souvent réalisés en suivant la périphérie de l’ouvrage projeté.
Si ces forages périphériques sont concordants et sachant qu’ils sont coûteux- on ne va pas plus loin.- La pollution serait-elle assez localisée pour ne pas avoir été détectée ?
- Qu’est ce qui a été réellement fait avant le début des travaux ?
- Un autre pré-requis quand on construit sur un ancien site industriel est de faire une recherche documentaire afin d’évaluer les risques de pollution et de guider les travaux de sondage et d’investigation.
Tout ceci n’a visiblement pas été fait !
Et c’est d’autant plus étonnant lorsque M Supplisson affirme que 3 années d’études ont été réalisées auparavant !
Pourquoi on met l’usine là ?
47:11 Frank Supplisson
Au bout de 3ans d’études, tous les experts de la terre se sont prononcés, c’est pas de la politique c’est de la technique
Contradictions sur l’arrêt du forage Chise 1
La couche marneuse protège la nappe phréatique de la pollution
44m30 : Frank Supplisson
Pour ce qui est du forage de la chise 1, il sera en surveillance, donc il ne sera plus exploité.
45m30 : Gérard Dupaty
Les affirmations de Frank Supplisson sont en contradiction avec l’arrêt de la chise 1. Si la couche marneuse protège la nappe phréatique, pourquoi devoir arrêter chise 1 ?
Chise 2 non pollué ? vraiment ?
Chise 1 et chise 2 étant relativement proche, comment s’assurer que Chise 2 ne présente aucun risque alors que Chise 1 ne doit plus être exploité ?
Avons nous les autorisations ?
On a remis en fonction Chise 2 qui a une capacité de production de l’ordre de 300 m3/h cela peut largement compenser l’arrêt de Chise 1
44:50 Gérard Dupaty
Le projet initial de l’usine avait une capacité de traitement basé sur trois captages et non deux.
De plus, tant qu’il n’y a pas de nouvel arrêté préfectoral l’arrêté de 2014 doit être respecté et celui-ci limite le débit de Chise 2 a 150m3/h.
Nous n’avons donc pas l’autorisation de prélever 300m3/h sur ce forage !
Le nouveau projet
Le nouveau projet d’installation de l’usine de traitement n’est pas présenté.
L’usine va être légèrement déplacée sur un sol qui est en fait bien meilleur et donc ce n’est que du positif, on transforme un inconvénient en avantage
46:39 Frank Supplisson
Pourquoi on met l’usine là ?
47:11 Frank Supplisson
Au bout de 3ans d’études, tous les experts de la terre se sont prononcés, c’est pas de la politique c’est de la technique
Mais nous comprenons que le nouveau lieu d’usine est déplacé en dehors de la zone polluée mais n’a pas été anticipé malgré les nombreuses années d’études !
Le Lyrisme de Jean-Pierre Door
contrairement à ce que dit JP Door :
- En 2001, l’eau potable n’a pas été interdite à la distribution sinon il aurait fallu distribuer de l’eau en bouteille à la population….
- La situation de l’eau potable sur l’agglo est particulièrement tendue, et ceci depuis de nombreuses années.
L’équipe Door sait depuis 2001 que l’eau des captages de la Chise doit être traitée avant distribution.
Cela fait presque 20 ans et l’usine n’est toujours pas là !
Pourquoi pas revenir à une régie de l’ eau au niveau de l’ agglomération ?
Une nouvelle usine de traitement afin d éviter les multiples pollutions.
Évitez les produits phytosanitaires , glyphosate