C’est un sujet sensible dont personne ne parle : la révision du PPRI en cours …
Et pourtant les impacts de ces modifications peuvent être considérables pour un grand nombre d’habitant puisque la hauteur d’eau déterminera les règles qui s’appliqueront en terme d’urbanisme !

Suite à la crue de 2016, une révision du plan de prévention des Risques inondations a été lancée à juste titre.

Celle-ci est réalisé par la DDT (Direction Départementale des Territoires) qui réalise un travail formidable et qui est accessible par email à l’adresse ddt-ppri-loing-aval@loiret.gouv.fr

Tous les documents sont disponibles ici : https://www.loiret.gouv.fr/Politiques-publiques/Securite-et-risques/Risques/Plan-de-Prevention-des-Risques-d-Inondation-PPRI/Les-PPRI-du-Loing-et-de-l-Ouanne

Une réunion publique (pour ne pas dire confidentielle) a été organisée sur l’agglomération le vendredi 19 novembre à 14h00 à Conflans sur Loing https://www.loiret.gouv.fr/content/download/53565/368862/file/Affiche%20PPRI%20Loing.pdf

D’après le calendrier, une enquête publique de 15 à 30 jours va être planifiée dans les prochains mois, vu l’ampleur du dossier, nous vous conseillons d’anticiper vos remarques, voir les faire tout de suite à la DDT ddt-ppri-loing-aval@loiret.gouv.fr

Impacts du PPRI sur le PLUCe qu’il faut retenir :

Le PPRi va s’appliquer aux règles d’urbanisme.

• En Zone Urbaine en Centre urbain (ZUc) => constructions nouvelles autorisées sous prescriptions jusqu’à 1m de hauteur d’eau au-dessus possible uniquement en dent creuse et en renouvellement urbain
• En Zone Urbaine hors Centre urbain (ZUh) => constructions nouvelles autorisées sous prescriptions jusqu’à 1m de hauteur d’eau et en renouvellement urbain
• En Zone Non Urbanisée (ZNU) => toute construction nouvelle est interdite

Toutes les constructions existantes en zone inondable pourront toujours être entretenues ou faire l’objet de modifications soumises au respect de la réglementation

La hauteur d’eau dans laquelle se situe chaque parcelle est donc déterminante sur les règles d’urbanismes, les restrictions qui s’appliqueront à chaque terrain.

Les hauteurs d’eau de la crue sur l’agglomération

Nous avons extrait les cartes des hauteurs d’eau qui concernent l’agglomération montargoise sur le site de la préfecture dans le chapitre “II – Cartographies communales des hauteurs d’eau de la crue de mai-juin 2016”

Comment est déterminé la hauteur d’eau

Pour reconstituer la hauteur d’eau, une méthodologie a été utilisée à l’aide de deux modélisations :

• la modélisation de l’altitudes de la crue
• la modélisation de l’altitude du sol du terrain.

–> la différence de ces 2 altitudes donne la hauteur d’eau.

Nous pouvons lire dans la méthodologie nottament que :

Les opérations de lissage et simplification peuvent avoir différents impacts :
➢ moyennage des valeurs à une échelle de l’ordre de 5 m en planimétrie,
➢ suppression des polygones isolés,
➢ effets de bord en limite du champ d’inondation ou à l’interface entre 2
classes.
Les paramètres des étapes de lissage/simplification sont choisis pour trouver un
bon équilibre simplification/poids de fichier. Ils restent en partie subjectifs, et à ce
titre pourront faire l’objet de modification

conclusion de l’annexe 3 ci dessous …

Nous avons demandé, des explications aux services de la DDT en prenant l’exemple des parcelles qui se trouvent autour du club d’Aviron …

Réponse de la DDT pour le calcul de la hauteur d’eau à proximité du club d’aviron

Pour reconstituer les hauteurs de la crue de 2016 sur le Loing nos bureaux d’études et la DDT du Loiret ont menés une enquête de terrain auprès des communes et de particuliers. Cette enquête a permis de relever des points de hauteur d’eau (en x, y et z) que l’on appelle laisses de crue.

Ensuite les bureaux d’études déterminent l’axe d’écoulement principal de la crue sur lequel sont projetées perpendiculairement les laisses de crue formant ainsi une forme de squelette (axe principal + profils en travers). Ces données sont ensuite traitées informatiquement pour obtenir une nappe d’eau que l’on appelle Modèle Numérique de Surface Libre en Eau (MNSLE).

Enfin, les bureaux d’études utilisent un Modèle Numérique de Terrain (MNT), qui est une carte de topographie rattachée au Nivellement Général de la France. Cette donnée a été produite spécifiquement pour l’élaboration des 2 PPRi du Loing Amont et Aval par l’IGN début 2021.

Pour obtenir le périmètre et les hauteurs d’eau, il est procédé à une soustraction entre le MNSLE et le MNT par traitement informatique. La précision finale est de l’ordre de + ou – 20 à 30cm.

Vous trouverez ci-dessous un extrait de la crue de 2016 avec en différents points les hauteurs d’eau de la crue (PHEC), les hauteurs du Terrain Naturel (TN) et la Hauteur d’eau au droit du point (Heau).

Pour reconstituer les hauteurs de la crue de 2016 sur le Loing nos bureaux d’études et la DDT du Loiret ont menés une enquête de terrain auprès des communes et de particuliers. Cette enquête a permis de relever des points de hauteur d’eau (en x, y et z) que l’on appelle laisses de crue.

Ensuite les bureaux d’études déterminent l’axe d’écoulement principal de la crue sur lequel sont projetées perpendiculairement les laisses de crue formant ainsi une forme de squelette (axe principal + profils en travers). Ces données sont ensuite traitées informatiquement pour obtenir une nappe d’eau que l’on appelle Modèle Numérique de Surface Libre en Eau (MNSLE).

Enfin, les bureaux d’études utilisent un Modèle Numérique de Terrain (MNT), qui est une carte de topographie rattachée au Nivellement Général de la France. Cette donnée a été produite spécifiquement pour l’élaboration des 2 PPRi du Loing Amont et Aval par l’IGN début 2021.

Pour obtenir le périmètre et les hauteurs d’eau, il est procédé à une soustraction entre le MNSLE et le MNT par traitement informatique. La précision finale est de l’ordre de + ou – 20 à 30cm.

Vous trouverez ci-dessous un extrait de la crue de 2016 avec en différents points les hauteurs d’eau de la crue (PHEC), les hauteurs du Terrain Naturel (TN) et la Hauteur d’eau au droit du point (Heau).

En procédant à la soustraction MNSLE et MNT on arrive bien dans une tranche de hauteur d’eau de 50 à 100cm au droit du bâtiment existant et une tranche de 100 à 200cm au droit des parcelles 226 et 227.

En procédant à la soustraction MNSLE et MNT on arrive bien dans une tranche de hauteur d’eau de 50 à 100cm au droit du bâtiment existant et une tranche de 100 à 200cm au droit des parcelles 226 et 227.