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Sécurité : constats et propositions

collecte d’avis lors
de balade citoyenne

Nous avons organisé des balades citoyennes pendant l’été et l’automne 2019. Pour nous, le constat est là, à partir de ce que disent spontanément les habitants que nous avons croisés.

La question de la sécurité ne concerne pas que les quartiers populaires (ou « prioritaires »).

Il y a une dégradation récente qui est liée à la vacance des logements (14% sur Montargis, c’est énorme).

Des immeubles sont mis en location par des propriétaires difficiles à joindre.

Cela se voit aussi dans le centre-ville, le quartier-gare…

Il faut distinguer les incivilités et les violences.

La mairie doit et peut agir sur les incivilités, mais pas toute seule. Il y a plusieurs types d’incivilités : les points d’apports volontaires qui débordent, les dépôts sauvages, la vitesse excessive (des voitures et aussi des deux-roues sur les trottoirs) et surtout la difficulté à se parler de façon paisible. Il y a aussi beaucoup d’habitants qui ne font que passer à Montargis ou dans le quartier : comment se sentir concerné ?

la responsabilité n’est pas celle de la mairie

Pour les violences, les trafics, la responsabilité n’est pas celle de la mairie, mais de la police nationale. Toutefois, il faut que ces dernières coopèrent. Et le simple citoyen doit faire un parcours du combattant pour savoir si sa plainte va être traitée : les bureaux de la police municipale ne sont même pas ouverts aux citoyens. Finalement, tout le monde s’énerve. Si nous sommes élus, il va falloir reprendre le dialogue sur de nouvelles bases.

d’autres réflexions

Les habitants ont également spontanément partagé d’autres réflexions lors des balades citoyennes. D’une part, l’idée qu’ils se sentent plutôt bien dans leur quartier, que c’est habituellement calme. D’autre part, une interrogation :
« mais qu’est-ce qui est proposé aux jeunes ? ».

S’il y a un point qu’il faut retenir, c’est que la sécurité et le vivre-ensemble sont liés : on doit « tenir parole » et cela concerne tout le monde (élus, habitants, agents municipaux…)

Quelles sont les solutions ? Nous avons des pistes :

Il faut totalement repenser les missions et les modes d’action de la police municipale.


Comment comprendre qu’il n’y a même pas un bureau d’accueil ? Que le nom de la police municipale ne figure pas sur le bâtiment ?
Est-il normal que les policiers municipaux se déplacent à pied dans le centre-ville et en voiture ailleurs ?
Pourquoi n’iraient-ils pas à pied ou en vélo ?
Est-ce qu’ils ne pourraient pas travailler en binôme toujours sur le même quartier ?
Cela réduirait les incompréhensions sur les dépôts sauvages, la circulation ; cela permettrait de réagir avant qu’une situation ne se dégrade.

En 6 ans de mandat, nous avons réussi à obtenir une seule réunion de la commission ressources humaines du Conseil municipal (et pour tous les agents).
La situation est largement opaque même pour les élus d’opposition.

« Mais qu’est-ce qui est proposé aux jeunes ? »

Pour nous, il faut des animateurs pour les jeunes adolescents (de 12 à 16 ans).

La mairie en avait déployé par exemple au City-Stade de la Chaussée : il n’y en a plus et on ne sait pas pourquoi.
Il faut aussi des éducateurs : le conseil départemental les a supprimés il y a moins d’une dizaine d’années. Leur action a laissé de bons souvenirs, parce qu’ils allaient rencontrer les jeunes régulièrement dans les quartiers prioritaires.

Le respect des règles est une vraie question

Le respect des règles est une vraie question qui ne se règle pas par de l’affichage, comme dans des immeubles à la Chaussée : interdiction de stationner dans les halls d’immeubles, mais tous les habitants savent que la police municipale n’intervient pas malgré les menaces de sanction écrites.

Qui fixe les règles ?

Est-ce que les habitants ont leur mot à dire ?
La mairie a imposé aux bailleurs sociaux des dispositifs qui ne marchent pas toujours (digicodes, lourdes portes coûteuses)

La vidéo-surveillance

La vidéo-surveillance est loin de tout régler.

Le plus comique est que tous les conseillers municipaux ont découvert pendant le mandat que la plupart des caméras installées par la mairie n’ont pas fonctionné pendant plusieurs années !

Il y a des problèmes d’autorisation de conservation des données par la CNIL et surtout d’investissement important que nous ne sommes pas en mesure de chiffrer aujourd’hui.

Enfin la façon dont les caméras ont été déployées à la Vénerie (sans associer en amont les habitants) pose plus de problèmes qu’elle n’en résout.

Les habitants ont découvert la pose des caméras après coup.

Effectifs de la police nationale

Évidemment, il faudra se battre pour l’augmentation des effectifs de la police nationale sur le territoire.

Prévention de la violence

La formation des habitants et agents de la ville à la prévention de la violence, par la communication non-violente, la médiation est aussi une piste que nous souhaitons explorer : ateliers dans le cadre scolaire, dans le cadre des conseils de quartier.

Quand est-ce qu’on passe aux actes ? C’est bien le sens de la question : « passer rapidement aux actes ».

  • Arrêtons de nous raconter des histoires. Le coup de baguette magique n’existe pas. Et les coups de menton, les proclamations définitives mais sans effet, tout le monde en a assez.
    Tout ce que l’on doit faire prendra du temps.

Passage piéton 3D réalisé par des lycéens -communauté urbaine d’Arras
  • Nous proposons de créer dès la première année des comités de quartier où les habitants décident pour l’aménagement du quartier : jardins partagés, aire de jeux et de pratique sportive, rénovation de la voirie, utilisation de l’espace public.
    Chacun pourra proposer des solutions : par exemple des passages piétons en 3D, comme suggéré par un habitant !
    Les services techniques étudieront la faisabilité. Si les habitants le souhaitent ils pourront participer eux-mêmes aux travaux.
    La mairie coordonnera la réalisation et informera régulièrement les habitants.

  • Ces comités de quartier s’occuperont aussi de la vie sociale du quartier. Il s’agit aussi bien des fêtes que des conduites à l’école, des projets culturels ou sportifs.
    Un budget sera accordé à chaque quartier et augmentera tout au long du mandat, si les citoyens le décident.
  • Il faudra travailler avec les bailleurs sociaux pour mieux accompagner tous les habitants, notamment les nouveaux.
    Rappelons que les bailleurs sociaux bénéficient d’un abattement de taxe foncière dans les quartiers prioritaires, représentant une centaine de milliers d’euros par an.

    On peut faire mieux que des caméras…

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