Cet article fait référence à la délibération n° 15 du conseil municipal du 3 septembre 2014.

Délib n°15 : Avenant au marché de maîtrise d’œuvre pour la création d’une passerelle entre la rue Dorée et la rue de la Pêcherie

Il s’agit d’un projet ancien et porté dans le programme électoral de 2001 de M. Door. Les phases préparatoires ont été réalisées par un architecte (et payées), mais l’acquisition par la mairie du n°37 de la rue Dorée en plus du n°35 nécessite apparemment de reprendre les plans et le détail des travaux.

Les travaux sont estimés coûter 90 000€ de plus que dans le projet initial, pour atteindre 540 000€ ; les honoraires du cabinet d’architecte sont revus à la hausse de 22,7 k€ pour un total de 76,7 k€.

Ce qui porterait l’ensemble travaux+ maîtrise d’œuvre à 617 000 €.

Si le projet semble joli sur le papier – accès plus « facile » à la Pêcherie, mise en évidence d’un moulin médiéval (?) – son intérêt immédiat et sa priorité nous échappent.

En effet :

– L’intérêt est-il touristique ? La Pêcherie joue il est vrai un rôle important dans le charme de l’hypercentre. Mais sa valorisation ne pourrait-elle pas passer par des solutions moins onéreuses ? On peut penser au marquage au sol de parcours touristiques dans la ville par des médaillons, comme dans d’autres villes touristqiues, ou à l’embellissement du début de la rue du Palais.

– L’intérêt est-il économique ? Les quelques commerces de la Pêcherie se portent plutôt bien relativement à ceux des rues du Loing, des Lauriers et du Dévidet, par exemple. La priorité ne serait-elle pas à donner à des solutions de stationnement proches du centre-ville ou au projet de halle marchande pouvant accueillir des commerces de bouche, afin de faire revenir les Montargois en centre-ville ?

– Le montant estimé des travaux anticipe-t-il toutes les difficultés de travailler quasiment sur l’eau à l’arrière de la rue Dorée ? Faudra-t-il également subventionner les propriétaires voisins à ravaler leur façades donnant sur la passerelle ? Se pencher sérieusement sur la lutte anti-pigeons dans ce secteur ? Plus les « frais de fonctionnement » : fermeture et ouverture de la passerelle, entretien (le passage existant sur la rue du Four Dieu n’est pas toujours agréable à traverser…), etc…

En ces temps où nous alertons sur les diminutions des dotations de l’État, et où nous remboursons encore beaucoup des emprunts précédents, il nous semble que la révision à la hausse du budget de ce projet doit faire revoir son degré de priorité. Schémas de mobilité vers le centre-ville, travaux dans les bâtiments des écoles (cour de l’école Pasteur, cantine à Albert Thierry) ne devraient-ils pas passer avant ?

Nous avons donc voté contre cette délibération, sans nous exprimer, car la plupart des arguments avaient déjà été évoqués par Mme Piquet. M. Door a toutefois précisé que l’idée était de faire un projet détaillé à garder au chaud, mais que sa réalisation se ferait lorsque les budgets seraient là.