La place du Pâtis est un lieu symbolique de Montargis, à la fois espace de passage, de marché et de rassemblement. Pourtant, plusieurs choix urbanistiques réalisés dans les années 2000 ont durablement transformé — parfois affaibli — sa fonction sociale et son attractivité.
À travers deux nouveaux “shorts archives”, Olivier Masson nous propose un retour précis sur cette évolution.

1. Axe Est–Ouest : la lente disparition des foires populaires

Lors de l’installation des grandes grilles du Pâtis, la mairie avait défendu un objectif clair : sécuriser la zone pour les exposants.
Mais derrière la symbolique, les conséquences ont été plus complexes.

La hausse du prix des emplacements, combinée au départ d’un bénévole essentiel qui assurait le lien avec les exposants, a entraîné une chute de participation.
Les foires de Montargis — autrefois très fréquentées par tout le Gâtinais — ont décliné jusqu’à la disparition de la célèbre foire de la Madeleine.

Ce short rappelle d’où l’on vient et comment des décisions locales peuvent, parfois malgré elles, briser une tradition vivante.

2. Axe Nord–Sud : un chantier dont l’erreur était annoncée

Sur l’axe Nord–Sud, un choix technique a eu un impact financier considérable :
une pente progressive, installée pour adoucir la circulation, a été critiquée dès le chantier par les ouvriers.
Selon eux, les bus allaient pousser et déplacer les pavés.

Ils avaient raison :
les pavés ont été arrachés, remplacés une première fois… puis une seconde.
Finalement, du goudron a été posé — mais financé au prix du pavage initial.

Ce short met en lumière un cas typique d’erreur anticipée, non écoutée, et payée cher par les contribuables.

Un regard indispensable pour repenser l’avenir

Ces deux vidéos ne se contentent pas de pointer le passé :
elles montrent que Montargis a besoin d’un urbanisme plus attentif, plus concerté, et surtout plus ancré dans les réalités citoyennes et professionnelles.

Comprendre ces erreurs, c’est se donner les moyens de ne plus les reproduire.